De l’intérieur de sa cellule, Biram appelle ses militants à la continuation du combat pour la liberté et la justice.

Dans un entretien avec le site d’information « Mushahid », le leader d’IRA, Biram Ould Dah Ould Abeid, déclare que tous les hommes justes doivent travailler sur la même voie qu’il a tracée pour arriver à l’émergence de l’homme mauritanien dans sa plénitude, appelant à ce que le combat des droits de l’homme gagne l’intérieur du pays pour que tout le monde participe à la refonte plus que nécessaire de l’Etat esclavagiste et raciste actuel.

Le président d’IRA a ensuite rendu hommage aux organisations qui l’ont soutenu dans l’épreuve difficile mais combien exaltante qu’il traverse en ce moment. Il n’a pas manqué de rassurer les militants et sympathisants d’IRA sur son moral déclarant qu’il n’a aucune remord sur ce qui a été fait, niant au passage l’information selon laquelle il aurait affirmé que certains dirigeants de la COD étaient au courant de l’autodafé. Il déclare qu’il s’agit d’un acte que IRA et lui-même assument entièrement.

Le leader d’IRA a également demandé aux militants de son organisation de ne pas se laisser distraire par cette affaire et de continuer le combat qui n’est rien d’autre que la lutte contre l’esclavage, en planchant sur les dossiers des cas d’esclavage qui atterrissent sur les bureaux de l’Organisation. Biram a enfin indiqué que le mouvement pour le triomphe des droits civiques engagé depuis quelques mois doit continuer prédisant une victoire proche après tant d’efforts.

A propos de l’autodafé symbolique de quelques livres relevant du fiqh (jurisprudence) et non de la Chari’a, Biram a demandé aux militants de mener une campagne intense d’explication privilégiant le porte à porte pour expliquer la part de machination et la propagande menées par le pouvoir en place. Il affirme que, malgré la dépense de sommes colossales, le système en place n’a pu trouver des informations compromettantes pour IRA, car déclare-t-il, cette dernière n’a rien à cacher ou à se reprocher. Étant un mouvement pacifique, ses activités sont connues de tous et elle n’a aucun contact préjudiciable au pays, ni à l’intérieur ni à l’extérieur.

Dans cet entretien, Biram a aussi mis en garde le pouvoir contre la voie qu’il emprunte avec les militants luttant pacifiquement pour le triomphe de la vérité et de la liberté. Il a nié avoir brûlé le Coran ou le livre de Malik « El mouwataa » ni même des versets du Livre Saint ou des hadiths. Il s’agit, réaffirme-t-il, de livres écrits par des personnes éloignées de l’islam et qui posent des fondements anti islam pour l’esclavage. Il a enfin lancé un appel aux militants de IRA pour rester sur leur garde et ne pas accepter de se laisser entraîner sur le terrain de la violence, ce qui est, de toutes évidences, dans les projets néfastes des nostalgiques de la période 89 – 91.

Source:Mushahid